Le Sens de la Vie ou la quête de Sens est une préoccupation majeure pour la plupart d'entre nous. Tout au long de notre existence terrestre, des questions existentielles surgissent telles que : Quelle est la raison de mon incarnation ? Y a-t-il un sens ou un chemin de Vie ? Toutes ces questions légitimes et primordiales finissent par se manifester à divers moments de notre existence. Ces interrogations sont saines dans la mesure ou elles permettent des prises de conscience et la possibilité de renaître à Soi.
La Polarité du Sens de la Vie réfère à la Polarité de l’élément Éther. Chaque élément constitue une dimension spécifique et affinée de notre énergie vitale qui nous anime à divers degrés. Les éléments ont une polarité qu’on peut diviser en trois pôles. L’élément Éther est l’énergie qui anime principalement notre Essence et la réalisation de notre être. En équilibre, l’élément Éther permet de nous connecter à des phénomènes qui nous dépassent ainsi qu’à des manifestations énergétiques subtiles telles que la synchronicité, la prémonition et autres réalités semblables.
Le déséquilibre de l’élément Éther se manifeste quand cette se concentre soit au pôle tamasique ou au pôle rajassique. Stone, le fondateur de la Polarité a bien décrit ce déséquilibre dans le premier livre de son ouvrage Polarity Therapy. Ces déséquilibres ont également été abordés depuis des millénaires par le Yoga et l’Ayurveda. Selon Stone, le déséquilibre de l’élément Éther se manifeste par des problèmes articulaires, un mal-être et l’incapacité de se sortir d’une situation stagnante tel un deuil; des protocoles de soins de Polarité Éther ont été développés afin de faire prendre conscience de cette situation et apporter un mieux-être.
Au niveau tamasique, ce déséquilibre se manifeste principalement par une rationalisation du Sens de la Vie en des termes tangibles : La Vie est donc une suite d’événements prévisibles où la prise de risque qu’elle soit financière, au niveau de la carrière ou des activités est minimisée. Dans ce contexte, la personne "met un couvercle" sur les divers messages que la Vie lui envoie et rejette les expériences qui poussent au développement personnel. La quête de Sens se résume à une dimension finie/limitée de la Vie. L’énergie vitale est utilisée pour conserver les acquis principalement matériels et la minimisation du risque d’autres expériences. Par exemple, la personne s’accommodera d’un emploi correct, de relations utilitaires, et d’un vin acceptable et ne cherchera pas à explorer d’autres possibilités. On peut résumer le déséquilibre tamasique à une quête du Fini/tangible et à la relativisation de chaque chose ou aspect de la Vie.
Au niveau rajassique, ce déséquilibre se manifeste par la quête de l’absolu. Toute l’énergie vitale est alors mobilisée par le couple Feu/Air dans une ou des passions visant à rechercher l’absolu. Par exemple, une personne qui fait du jogging ressent un effet euphorisant (libération d’endorphines). Après un certain temps, le corps s’habitue, telle une drogue, à cet effet. L’adepte du jogging doit donc allonger de plus en plus la durée de ses courses pour ressentir le même effet; plusieurs pratiquants de jogging sont morts dans des courses car toute leur vie était dédiée à la recherche de ce plaisir. On peut généraliser cette situation à diverses autres activités passionnelles, telles les drogues, l’argent, les activités sexuelles ou le pouvoir politique. La mythologie du dieu Shiva à la fois créateur et destructeur reflète bien cette réalité de la quête de l’absolu. La poursuite incessante de l’absolu mène à l’autodestruction et ceci a également été bien expliqué par Stone dans sa définition du Airy principle.
L’univers dans lequel on vit n’est pas absolu ni infini, quoique très vaste. L’univers est une grande quantité d’énergie de dimension finie avec des lois qui le gouverne. L’absolu n’existe pas dans l’univers et diverses théories du Yoga et spirituelles enseignent que toute quête de l’absolu est futile pour la réalisation de notre essence.
Entre le couple opposé, fini/relatif et infini/absolu, on retrouve la dimension sattvique de l’élément Éther. Cette dimension d’unité entre ce couple opposé n’est plus une quête de quoique ce soit. L’équilibre de l’élément Éther se manifeste par la conscience que le relatif côtoie l’absolu, le fini avec l’infini (ou le très vaste). L’élément Éther en équilibre exprime justement la dimension d’éternité qui se décline en termes de conscience, d’âme/essence. Cette dimension d’éternité existe dans notre corps ou on retrouve des cellules souches immortelles et des composants d’anciennes étoiles, des mélodies ou sons qui sont par définition éternels ou de structures quantiques dans les champs magnétiques indépendantes du temps.
La prise de conscience de cette réalité permet de comprendre que toute quête est futile, bien qu'il faille parfois en faire l’expérience pour le conscientiser. La conscientisation des diverses expériences terrestres nous permet de nous rapprocher de ce que nous sommes vraiment. La sagesse indienne et la Polarité enseignent que la réalisation de notre Soi, de notre essence, de nos talents sont les clés de la Vie et que toute quête incessante nous éloigne de notre dimension d’éternité qui est probablement notre vraie dimension infinie.